Trois amis arrivent à Bataville. L’un d’eux trouve une boîte à chaussures. À l’intérieur, un plateau de jeu aux allures de Bataville, des cartes, des dés... Ils commencent à jouer. Mais le jeu se révèle plus immersif que prévu. Chaque case dévoile des énigmes qui plongent les trois joueurs dans un Bataville fantasmagorique. Créatures mythologiques et figures archétypales du passé ouvrier de Bataville se disputent le paysage. De rencontres en rencontres, les joueurs glissent vers un univers qui ne sait plus s’il est réel ou jeu, passé ou présent. Ils se transforment, redistribuent les cartes de leurs rapports. Plus l’aventure avance et plus le danger semble proche. Commence alors une course contre la montre pour se débarrasser de ce jeu maudit. En reviendront-ils ?
Film poétique, Jabber or not Jabber ? base sa narration sur la friction des images, la confrontation entre l’univers monstrueux-fantastique du collectif Jabberwock, les possibilités esthétiques incroyables du site de Bataville et son passé historique. Forêt, plateaux industriels à l’abandon, étangs, intérieurs bloqués dans les années 70, Bataville sert d’écrin à cette plongée horrifique dans l’imaginaire. Celui d’un jeune collectif fasciné par Lewis Carroll, la science- fiction, le fantastique et la pop culture, et celui d’une cité ouvrière déchue, aujourd’hui racontée encore et encore par ses habitants.